Mathieu Latulippe

Montréal, Canada

Biographie

Mathieu Latulippe vit et travaille à Montréal.

Il a présenté son travail au Canada et à l’étranger, notamment au Festival International du Film sur l’Art de Montréal, à la Manif d’art 4 de Québec, au Centre d’art et de diffusion CLARK, à la Fonderie Darling, à Optica, à la Galerie Division, à Netwerk en Belgique, au Salon Mondial à Bâle et à la Triennale 2011 du Musée d’art contemporain de Montréal.

Il a été artiste en résidence à Among Other Things en Turquie, à art3 à Valence, et dernièrement, à la résidence du CALQ à Bâle. Il est lauréat du prix du meilleur livre francophone d’Expozine 2015 et lauréat du Prix Victor-Martyn-Lynch-Stanton 2015 pour les arts visuels.

À propos de l'oeuvre

Je serais tenté pour une fois, compte tenu du thème de cet événement, de prendre le risque de ne point séduire quiconque en laissant cet espace vide. Au spectateur alors de faire l’effort, seul, de déduire du sens de mes modestes propositions. Mais comme je suis un être instable et charitable, je vais vous donner trois indices.

  1. Il fut un temps, je présume, où les « musées » étaient très humides et où faire certaines œuvres, audacieuses de par leur extrême simplicité et leur manque de sens apparent, n’étaient pas convenues, offusquent même le regard, et impliquent une réelle prise de risques… parlez-en à ces quelques Néandertaliens géniaux qui en ont fait les frais.
  2. Les fruits, c’est bon, mais c’est salissant. À l’automne, les pommes sont bonnes et très attrayantes, mais elles peuvent aussi, à d’autres moments, être fades, ou même, très dangereuses, notamment dans les contes de fées, au Jardin d’Eden et à l’Halloween. La pourriture noble est un champignon, Botrytis cinerea, qui nous permet de déguster du sauterne en mangeant du foie gras. Cependant, ce même champignon peut dans d’autres conditions climatiques endommager alors la récolte. John Steinbeck a écrit un livre intitulé Les Raisins de la colère que beaucoup de gens ont lu avec un réel plaisir dans un contexte harmonieux. Les tomates, je n’en parle même pas. 
  3. Comme je disais dans un des poèmes de mon recueil intitulé En attendant les pompiers :

Tant de gens à l’épicerie dans un si petit  rayon et pourtant tant de vide dans mon gros paquet de jambon. Comme disait Horace : « Parturiunt montes nascetur ridiculus mus ». Comme disait un de mes collègues : « Le gars veut que je fasse quelque chose de gros ».

Voilà. Tant mieux si quelques méchants trouvent mon travail trop complexe et intelligent, franchement, c’est vraiment trop gentil, merci.  Pour ceux qui y prennent quelques plaisirs, je crois que c’est suffisamment clair. Enfin, pour ceux qui le trouvent seulement nul à chier, et bien merci de me féliciter comme à l’habitude, c’est toujours très apprécié.  « Rien ne stimule autant que de grossir des riens, d’entretenir de fausses oppositions et de démêler des conflits là où il n’y en a pas. Si on s’y refusait, une stérilité universelle s’en suivrait. » (E.M. )

Activités et œuvres de l'artiste

Démesures et Concessions

Vernissage Mathieu Latulippe et associé.es