Ann Karine Bourdeau Leduc

Montréal, Canada

Biographie

Ann Karine Bourdeau Leduc vit et travaille à Montréal où elle a complété son baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en 2016. Lauréate du prix Albert-Dumouchel pour la relève artistique en 2015, elle a en plus effectué des résidences de création à Sagamie (Alma), L’Imprimerie, centre d’artistes (Montréal), Imago (Moncton) et Engramme (Québec). En avril 2018, elle a présenté sa première exposition solo, Structures temporaires : Unfinished wall work, à Engramme (Québec). En juillet et août 2018, elle a réalisé sa première résidence de création à l’étranger, à Bolìt Centre d’Art Contemporani de Girona (Catalogne). Elle est également cofondatrice du collectif d’artistes Local 16 qui cherche à démocratiser davantage l’art actuel en Montérégie.

À propos de l'oeuvre

Convoquant des matériaux et des techniques issus des domaines de la construction et de la rénovation, mes assemblages composites et incongrus proposent un entremêlement de revêtements intérieurs et extérieurs. Mes constructions représentent des espaces architecturaux incomplets, composés de matériaux manufacturés tels que le bois et le gypse et de textures imprimées sur papier. Celles-ci sont reproduites d’après un échantillonnage de matières et de matériaux entrant déjà dans la construction de bâtiments et de maisons. J’utilise pour ce faire des procédés d’impression tels que la sérigraphie et l’impression jet d’encre, dans le but de détourner les matériaux d’origine de leur matérialité et de leur fonction. Je travaille d’après des échantillons, qui reproduisent diverses matières naturelles et artificielles, que je transforme et transpose en images. Intégrées à mes charpentes, ces images portent en elles un commentaire ironique sur le caractère factice de certains matériaux de construction et de rénovation, en copiant ce qui tente d’imiter le vrai.

Mes installations sculpturales représentent des espaces et des éléments architecturaux dont la fonction serait vouée à l’échec. Figées à un stade indéterminé entre construction et déconstruction, elles sont privées par leur état incertain à la fois du sentiment de protection corporelle que nous procurent tous bâtiments, mais également du concept de pérennité rattaché à l’architecture. Bien que les charpentes que je bâti possèdent une fonction formelle et structurelle, elles ont néanmoins pour rôle premier de permettre le déploiement d’images imprimées dans l’espace. Mon travail propose alors un amalgame d’espaces architecturaux incohérents, où s’entremêlent les références à l’univers domestique autant qu’au chantier de construction.

Événements

Artch 2018