L’ART S’AFFICHE

Multiples instances, multiples distances

L’artiste Morgane Clément-Gagnon est actuellement en exposition pour L’art s’affiche sur les façades des studios Ubisoft au Mile-End

Art Souterrain
Ubisoft

Art Souterrain est fier de présenter la huitième édition de L’art s’affiche, en collaboration avec Ubisoft Montréal.

Sur une période de trois mois, Ubisoft accueillera une exposition solo des œuvres de l’artiste Morgane Clément-Gagnon dans le Mile-End, sur la façade extérieure de son studio au coin des rues Saint-Viateur et Saint-Dominique.

Morgane Clément-Gagnon

L'artiste Morgane Clément-Gagnon en exposition pour L'art s'affiche chez Ubisoft Montréal

Biographie

Morgane Clément-Gagnon est finissante à la maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Depuis 2018, elle développe une pratique photographique qui s’intéresse à l’autoreprésentation par la couleur. Elle participe activement à des résidences d’artistes sur la scène locale et internationale (Centre SAGAMIE, Praksis en Norvège et SIM en Islande). Son travail a été exposé à Espace F, à GHAM&DAFE, à Arts Sutton et au Musée du Montréal juif. Elle fera l’objet d’expositions solo en 2024 à Atoll Art Actuel, ainsi qu’au Centre d’art de Mont‑Laurier.

Démarche artistique

La pratique d’autoreprésentation de Morgane Clément-Gagnon se situe à l’intersection de la photographie et de la performance, avec un intérêt particulier pour les possibilités offertes par ces deux médiums. Elle utilise une approche kitsch de la couleur comme outil d’activation du doute, explorant ainsi comment nos perceptions incarnées dans l’image deviennent un espace de projection de soi. Dans cette série, l’artiste se sert du sténopé numérique, de la caméra infrarouge et de Photoshop comme stratégies permettant de relier deux distances à travers de multiples motifs. Tout comme le détail d’une feuille devient une prise de vue aérienne nocturne, un paysage devient un (auto)portrait. Cette approche engendre une pluralité de distanciations qui remet en question le point de vue de l’observateur, soulignant ainsi l’espace poreux entre ce que nous sommes et ce que nous voyons.

La série :
Multiples instances, multiples distances

Les œuvres sélectionnées pour cette exposition proviennent d’explorations photographiques du territoire par la couleur, réalisées au Québec et en Norvège entre 2018 et 2020. Ces images se présentent sous forme d’une rétrospective, ponctuées par un unique autoportrait de l’artiste. Ce dernier met en évidence le rôle crucial du regard dans notre relation à la nature. Il symbolise également une prise de conscience essentielle de l’artiste vis-à-vis de sa propre pratique : regarder le monde, c’est se regarder soi-même.

L’artiste tient à remercier Alper Güngör, étudiant au doctorat en philosophie de l’art à l’Université McGill, pour son soutien lors de la sélection des œuvres et de la rédaction du texte d’exposition.