Florence Giroux Gravel

Montréal, Canada

Biographie

Florence Giroux Gravel est une artiste canadienne née à Montréal et originaire de la Beauce. Elle est également la fille de l’artiste Suzanne Giroux, qui a découvert l’énigme du sourire de La Joconde de Léonard de Vinci. Florence travaille et vit présentement à Québec. En 2013, elle obtient un baccalauréat en histoire de l’art de l’Université Laval. Florence est diplômée de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne d’une maîtrise en Arts Plastiques et Sciences de l’art.

En 2016, afin de compléter son parcours, elle obtient une bourse d’étude (basée sur les résultats académiques) à la New York University (NYU) en Studio Art. Après avoir exposé à Paris, New York et Québec, elle présente cet été au Musée Marius-Barbeau, une exposition solo intitulée Transparence Chromatique. Florence exposera également à la galerie AVE à Montréal en octobre et novembre prochain.

À propos de l'oeuvre

La démarche de Florence est ancrée dans une quête identitaire et dans un processus d’individuation de l’être. Une quête spirituelle qui passe à travers ses mémoires, son flux dans le temps et ses transformations. Son geste est narratif, répétitif, possiblement dans une finalité cathartique. Sa pratique est en résonance avec la théorie de Kandinsky évoquant que les formes et les couleurs activent le processus de contemplation de l’âme et du corps. Elle accorde donc une importance aux passages et aux rythmes chromatiques en exploitant la profondeur de l’espace et la matérialité de la forme et de la couleur, tout en demeurant dans la simplicité, la sensibilité et la délicatesse.

L’optique et le mouvement jouent un rôle respiratoire, ils donnent vie à ses œuvres. Sa technique de gradation de couleurs fait écho à celle des pointillistes. L’œil traite l’illusion d’optique et mélange par lui-même les couleurs de chaque fil qu’elle tend. Les fils sont à la fois ses pigments et des fragments de mémoire individuelle et collective. Comme l’araignée et comme le moine engagé à travers un mandala, elle obéit à son instinct, se laissant guider par l’inconscient. La finesse du fil rend ses installations presque immatérielles, comme une peau translucide laisserait voir les structures du corps. Telle une chorégraphe, elle entraîne ses fils dans une danse. Elle travaille la rythmique pour qu’une musicalité émerge. Elle déconstruit la lumière en superposant et juxtaposant de minces fils qui créent, selon les déplacements du spectateur, des jeux d’optique hallucinants. Elle est engagée dans une démarche d’un geste physique qui pourrait être poursuivie jusqu’à l’infini. Ainsi, le temps est un élément qui traverse ses œuvres comme si elle expérimentait une synchronisation avec un espace infini et indéfini. Étant investi continuellement dans une quête de la lumière et s’inspirant éperdument de la nature où elle trouve souvent des réponses à ses interrogations optiques et chromatiques, elle tente de s’introduire entre les dimensions du visible et de l’invisible.

L’Art, l’Architecture et l’Environnement exercent sur elle une grande séduction. Elle interroge l’architecture pour créer des relations entre l’œuvre et l’environnement. Elle délimite l’espace et lui crée des peaux. Elle propose des œuvres qui s’intègrent dans des espaces où l’extrême sensibilité de l’art s’harmonise avec l’architecture en ne changeant pas l’essence du lieu initial. Elle croit en un lien fort qui unit « Architecture et Art », un lien qui génère une forme particulière de perception spatiale et psychique.

Dans l’expérience du subtil que vivent les spectateurs, comme une nouvelle expérience de la lumière, ils basculent dans une autre réalité, « entre les fils de leur âme ». Le regard du spectateur en pérégrination dans l’environnement demeure toujours en mouvement. L’œil chevauchant d’un fil à un autre, transforme les champs de perception et s’acclimate petit à petit à des longueurs d’ondes inattendues. Ces paysages colorés font jouir la rétine des yeux, miroirs de l’âme, et par conséquent le corps y participe. Sa démarche vise à faire vibrer le spectateur et lui permettre de vivre un processus déambulatoire autour de l’œuvre pour qu’il pénètre son espace méditatif personnel, qu’il vive des émotions inconnues et non qu’il s’adonne à seulement décrypter l’intention de Florence. Son désir est d’atteindre la mémoire et l’âme des gens par des perceptions chromatiques inhabituelles qui troubleront leur perception du réel.

Événements

Artch 2019