Chloé Larivière

Montréal, Canada

Biographie

Ayant complété une technique en photographie du Cégep du Vieux Montréal en 2014, j’ai poursuivi mes études à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQÀM, où j’ai obtenu mon baccalauréat en juin 2017. Au cours des dernières années, j’ai exposé à la galerie de l’UQÀM ainsi qu’à la galerie Le Livart. J’ai également remporté le 1er prix du jury et le coup de cœur du public de l’édition 2017 de Vocation en Art! du CJE de Marguerite-d’Youville.

À propos de l'oeuvre

Ma démarche artistique questionne la relation à l’autre, l’attachement et l’autoreprésentation, d’un angle sociologique. À travers mes œuvres picturales et photographiques, je tente de partager mon rapport à l’intime. Mes explorations m’amènent à identifier les échanges entre les individus que je côtoie. C’est ce moment, cette rencontre avec l’autre, qui est au cœur de ma pratique. Aussi, mes lectures et écrits reflètent mon besoin de concevoir le lien social comme une manière de comprendre l’autre.

Conceptuelle et documentaire, ma recherche photographique positionne l’individu comme un médium créateur — matière première de mes œuvres — et également comme un sujet d’observation. Ces photos me font cheminer vers ma peinture qui ne pourrait pas exister sans elles. En photographiant, j’élabore ainsi les mises en scène quotidiennes et spontanées qui se retrouvent finalement dans mes tableaux. Mes peintures torturées font figure d’introspection par l’autoreprésentation que je soumets à l’œil du spectateur, fil rouge liant toutes mes créations. Par exemple, dsl pour le bordel (2017-2018) est une autoreprésentation multiple faisant référence à la construction de ma propre mort. De plus, l’œuvre Martyre (2017) présente un autoportrait blessé au regard fuyant. Tandis que quelques œuvres illustrent le quotidien comme J’ai fait ça pour te plaire (2017) qui fait référence à un « selfie » envoyé à l’être aimé, d’autres font écho à des écrits. C’est le cas du roman philosophique Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes qui m’a permis de mettre sur pied Folle (2017), peinture sur trois surfaces de plastique. Travaillant la matière picturale à la fois par transparence et empâtements, ma gestuelle semble contradictoire. Cette opposition accentue davantage la tension exercée sur mes sujets.

Inspirée par Prenez soin de vous (2007) de l’artiste Sophie Calle, je tente de faire mon deuil de certains échanges malheureux, mais également d’illustrer les tensions et les effets de ceux-ci. Aussi, je vois des filiations, dans l’idée d’une certaine intimité, avec les œuvres photographiques de Nan Goldin, ainsi que les peintures défigurées de Francis Bacon et la représentation des corps de Egon Schiele et de son aîné Gustav Klimt.

Événements

Artch 2018